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LE RÉSEAU, UN PRÉREQUIS À TOUT PROJET MOVE-TO-CLOUD RÉUSSI

Stéphane Petex
8 août 2023

Le choix du modèle de connectivité hybride est un défi majeur à relever pour sécuriser son business case et améliorer l’expérience utilisateur.

Que ce soit on-premise ou dans le cloud, le réseau est à prendre en compte de façon anticipée par les parties prenantes d’un projet cloud. Il est en effet l’une des pierres angulaires de tout déploiement dans le cloud en étant un des éléments fondamentaux qui assure l’accessibilité des utilisateurs à leurs applications. Il ne faut également pas oublier que les solutions de cloud hybride s’appuient sur la capacité à connecter les deux mondes (on-premise et cloud public).

Bien définir le socle réseau, c’est la garantie du bon déroulé du projet cloud dans son ensemble.

Effectivement, le réseau est une composante qui participe pleinement à la création de valeurs opérationnelles (réduction des coûts, accélération de déploiement, flexibilité dans un modèle multicloud, observabilité…) et apporte de plus en plus de valeurs au métier (optimisation des ressources, meilleure performance des processus métier, outils de collaboration performants…).

Le réseau, un accélérateur de la digitalisation

Le réseau devient stratégique dans un contexte de complexité croissante des technologies numériques et d’ubiquité des ressources IT. Il n’est plus seulement une affaire de liens, de débit ou de capacité de routage, il doit assurer la connectivité de bout en bout des utilisateurs à leurs applications où qu’elles soient, de manière sécurisée et avec une qualité d’expérience améliorée. Le réseau n’a jamais été autant intégré aux couches applicatives.

Le réseau fourni des solutions de connectivités orientées utilisateurs. Il y a beaucoup plus d’interactions avec les équipes en charge des applications, le réseau manipule des concepts plus hauts dans le modèle OSI (Open Systems Interconnection). Une vision avec une granularité applicative et utilisateur plus fine permet de traiter l’information de manière optimum. On ne se base plus uniquement sur des critères L4 (TCP/UDP), mais plutôt sur des critères à plus hautes valeurs ajoutées : qui se connecte ? Avec quel appareil ? Quand et d’où il se connecte, analyse de son comportement, sa posture, choix du chemin pour accéder à l’application, …  La sécurité et l’expérience utilisateur sont des critères prépondérants.

Pour définir l’ensemble de ces nouvelles capacités, nous parlons de Smart Connectivity.

Derrière ce terme se cachent pléthore de solutions proposées par des éditeurs, opérateurs et constructeurs de plus en plus nombreux sur le marché de la connectivité réseau et sécurité.

Un choix multiple pas toujours gagnant

Dans ce contexte, les responsables informatique doivent faire face à la multiplicité des offres pour identifier la solution la plus adaptée à leurs exigences et leurs contraintes : hétérogénéité des solutions réseaux des Cloud Service Providers ou CSP (AWS, Azure, GCP…), foisonnement des offres de cloud hybride et multiplication des technologies (SD-WAN, SDCI, IXP, network Edge,  SASE, ZTP, etc …), interprétation et compréhension des modèles de coûts relatifs au réseau qui sont souvent différents d’un acteur à l’autre (forfaitaire / à l’utilisation / engagement sur une période donnée / prix dégressif en fonction de l’engagement sur le volume…).

La sélection entre toutes ces offres et technologies nécessite une vraie expertise pour être en mesure de faire des choix pertinents qui seront structurants pour l’évolution du business par la suite. D’ailleurs, le réseau s’intègre de plus en plus à des services tels que FinOps ce qui permet de gérer étroitement les coûts d’un écosystème complexe et de minimiser les dépenses actuelles et futures.

Les compétences Cloud Networking

Les compétences réseaux doivent évoluer au rythme effréné de l’arrivé des nouvelles technologies et les équipes doivent être pluridisciplinaires. Par conséquent, il faut être en mesure de comprendre à la fois les offres commerciales et techniques des opérateurs télécoms historiques, des pur-players et des CSP tout en conservant les compétences legacy que l’on doit continuer à gérer. Un manque de visibilité sur le marché et une interprétation erronée des offres pourraient mener à prendre de mauvaises décisions avec des conséquences négatives pour le business. Il est donc primordial d’avoir une connaissance précise des capacités et des limitations de chaque offre.

Une fois mis en place, l’exploitation de cet écosystème composé de plusieurs acteurs hétérogènes (CSP, opérateurs télécoms, éditeurs divers) nécessite d’adapter le monitoring et le reporting qui doit aussi intégrer les outils cloud pour garantir une vision globale de l’infrastructure réseau hybride. On parle de plus en plus de l’approche SysOps.

Lorsque l’on réalise le champ d’action et la valeur apportée par le « Smart Connectivity », on conçoit aisément l’importance de s’entourer de collaborateurs ayant une expérience réelle du terrain incluant les environnements Datacenter, Telecom et Cloud Public. L’acquisition de ces compétences multiples au sein de son équipe réseau est souvent difficile dans le contexte actuel ce qui pousse les directions informatiques  à faire appel à de la prestation extérieure pour accélérer et sécuriser leurs projets cloud sur tous les axes (sécurité, coûts, performance, etc).

Auteur :

Stéphane Petex

Solution Architect
Stéphane Petex est Architect Solutions chez Capgemini spécialisé en architecture des environnements informatiques complexes intégrant les nouvelles technologies pour de grands comptes dans le domaine bancaire, industriel et informatique. Stéphane participe aux phases d’avant-vente, aux projets d’implémentation, réalisation d’audits et contribution à la stratégie des clients avec une approche garantissant la pérennité du système d’information et la cohérence avec les besoins du métier. Il conçoit et met en place des infrastructures liées au cloud computing : cloud public AWS, Azure, OVH / cloud privés Vmware et Azure Pack.